Bonjour!
Cela fait une dizaine de jours que je voudrais laisser un message sur le blog. Mais une connexion à internet stable est difficile à obtenir. Depuis notre appartement, nous n'obtenons plus rien. La gérante de l'hotel nous dit qu'elle fait venir le technicien mais rien ne change. Si, ce matin vers 6h30...quelques minutes de connexion stable. Tim en profite pour écirer un message à sa classe. Nous cherchons aussi un café où internet serait disponible. Pas évident non plus mais nous aboutissons à l'hotel des Mille Collines d'où je vous écris ce matin:
La deuxième partie de notre voyage débute le 5 janvier avec
la reprise de l’école. Mais cette fois-ci nos enfants vont à l’école en
Français avec des classes constituées à 80% de Rwandais. Petite angoisse du
premier jour avant l’inconnu de ce qui les attend, surtout pour Tim et Loïc.
Pour nous parents, il faut rencontrer le directeur et finaliser les détails de
l’inscription : seconde langue, religion ou morale. La seconde langue choisie
sera le Néerlandais : cela permettra aux enfants d’avancer sur les devoirs du
Letterbijter : ils ont de la matière à
apprendre et des exercices à faire pour ne pas prendre de retard sur leur
classe au retour en Belgique. L’école Belge
de Kigali a une cinquantaine d’années et a traversé le genocide. On cherchant
un peu, on y retrouve des traces de balles.Comme ailleurs dans Kigali, on sent
qu’il y a encore de l’espace libre et les bâtiments de l’école s’étalent largement
au coeur du quartier le plus huppé de Kigali. Un arbre à saucisses au milieu de
la cour de récré; différents patios et bâtiments, peints en blanc.
Pour limiter le nombre des retardataire, le surveillant
ferme la porte d’entrée, 5 minutes après la sonnerie et les retardataires
prennent 2 heures de colle. Cela n’empêche pas certains d’entre eux, d’arriver
en retard avec flegme!
Les premiers jours, nous accompagnons Tim, Loïc, Eliott et
Alex en taxi jusqu’à l’école. Nous roulons environ 15 minutes dans le trafic dense
du matin pour arriver à destination. Tous les taximen ne connaissent pas
l’école belge. Et comme les noms des rues sont neufs, ils ne sont pas encore utilisés
par les taximen. Du coup, pour nous
rendre à l’école, il nous faut trouver un taximan qui connaisse le lieu.
Les enfants démarrent à 7h45 et achèvent les cours à 12h25
deux fois par semaine. Les mardis et jeudis ils ajoutent à cela 3 heures de
cours l’apèrs-midi.
Vendredi, Valentine et moi visitons l’école en construction
de soeur Marie-Dominique. Soeur Marie-Dominique est une rwandaise, travaillant
à l’école belge. Elle vient nous chercher à la sonnerie de l’école et nous
emmène dans une paisible campagne, à 25 de Km de Kigali. L’objectif : voir si
nous pouvons apporter une petite pierre à l’édifice qu’elle est en train de
construire. Sur la route, propre et bien plantée, de nouveaux bâtiment, sortent
du sol. Sur le bord de la routes, certains balaient la poussière de laterite
rouge, d’autres, plantent, plant par plant le gazon destine à embellir l’espace
et beaucoup marchent pour se rendre à leur travail. Au bout d’une vingtaine de
Km, les routes macadamisées se transforment en pistes de terre battues, et même si le bâti est moins dense, il y a
toujours deux ou trois maisons en vue, avec jardins et potagers autour. Il faut
dire que le pays est plus petit que la Belgique 26.000 km2 (avec 3 grands parcs
nationaux inhabités) contre 31.000 si mes souvenirs sont bons et que la
population y est plus importante : 11,9 millions d’habitants.
Arrivées sur
place, nous sommes impressionnées par la taille de l’école en construction. Le site est pourtant très calme. Trois
soudeurs achèvent la charpente métallique du dernier pavillon. Ils n’ont pas de
courant alternatif et n’utilisent qu’un petit fer à souder pour s’aider dans
leur travail. Pas de grue ni de tracteur. Les échaffaudages sont faits de minces
troncs et de planches. Autour de l’école, c ‘est d’abord la vue sur la colline
d’en face avec toutes ses habitations qui frappe. Et puis quelques champs,
quelques maisons, et l’enceinte du “couvent” également construit par soeur
Marie-Dominique. Sur la colline d’en face une école subsidiée par les
américains est en construction, un peu plus bas sur notre colline, nous
croiserons encore une autre école en construction. L’éducation est un défi. Soeur
Marie Dominique voudrait que son école soit accessible en priorité pour les
filles, pour leur donner la possibilité à elles aussi d’aller à l’école et
d’être suffisamment formées pour gagner leur vie.
Nous nous attelerons au rejointoyage des briques de
l’école. Et voilà une occupation bien
concrète pour les parents pendant les cours des petiots.
De mon côté, je tente d’avancer dans ma démarche de massage
shiatsu. Mercredi, je me suis fait masser dans un petit centre rwandais. Jeudi,
c’est moi qui massais. La semaine
prochaine, je rencontre Handicap International et espère avoir un apercu du
travail qu’ils effectuent à Kigali. Les ONG sont nombreuses dans Kigali et au
Rwanda, les Nations Unies entre autres, et lorsque nous sortons de la ville,
c’est le nombre de paneaux indiquant des projets de la cooperation américaine
qui me frappe.
Ce week-end nous partons en safari au parc de
l’Akagera avec Tim, Alex, Loïc, Eliott, Valentine et Thierry. Plongeons dans la
piscine, balade sur le lac Himana avec des éléphants fâchés et barrissant, des
hippos qui ouvrent leur immense gueule, les crocos qui plongent à l’eau en nous
voyant arriver. Plus tard, au detour d’un bosquet d’acacias, nous aperçevons
une élégante girafe Masai en train de brouter, un Cob de Faça qui après nous
avoir fui, vient s’abreuver prudemment près de l’étang où nous sommes postés.
Des tas de canards barbotent là. Nous tentons de les identifier. Difficile dans
le contrejour du coucher du soleil…des canards siffleurs? Plus loin, dans une
petite plaine, nous croisons des buffles. Ils se lèvent et nous défient
agressivement. Nous passons notre route vers les impalas, zèbres et topis. Un
zébrillon encore marron tente de suivre sa mère qui s’enfuit avec le troupeau.
Les impalas quant à eux, attendent paisiblement que notre voiture soit passée
pour continuer à traverser la piste.
Nous redérangerons ce petit monde car la terre noire et collante,
imbibée d’eau nous oblige à faire demi-tour. Le soir, les enfants décident d’essayer les
terrains de tennis deserts du lodge. Les babouins s’approchent des grillages où
jouent les enfants. Ils s’attroupent. L’un d’entre eux escalade le grillage.
Timothée envoie une balle sur le grillage où ils se trouvent. Tous les babouins
s’enfuient en criant. Tim et Loïc quittent les terrains et quelques minutes
plus tard nous retrouvons Eliott et Alex effrayés : un gros mâle vient de les
approcher de très près, les menaçant de ses grandes dents. Les garde, l’ont
éloigné à coups de pierres.
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